Notre trajet de retour est chaotique. Le premier avion est en retard et nous devons prendre deux autres avions, pour rejoindre Genève. On enregistre à nouveau nos volumineux bagages, qui ont déjà été stockés au fin fond de l’aéroport de Düsseldorf. Au guichet, c’est le drame : il semblerait que le deuxième avion soit un trop petit appareil pour embarquer nos vélos. Lisant la déception sur notre visage, une employée plus expérimentée passe plusieurs appels téléphoniques. Finalement, elle nous annonce que c’est réglé. On ne saura jamais comment, mais nos bagages arrivent à bon port à Genève, certes à trois endroits diamétralement opposés dans la halle de retrait, mais ils sont tous là !
On a dû décaler les parents, qui venaient nous chercher avec le pick-up d’un copain. Ce qu’on ne sait pas non plus, c’est que toute notre famille s’est mobilisée chez nous, pour nous faire un accueil digne de ce nom. Enfin, on retrouve notre appartement et surprise : le ménage est fait, le frigo est plein… on n’y croit pas ! Malgré nos gros cernes et notre état vaseux, on est heureux de partager un bon moment avec nos proches. Noémie retrouve sa chambre et ses jouets : elle joue jusqu’à l’épuisement.
3 h du matin, on ne peut plus dormir. Argh, c’est le décalage horaire. On fait des crêpes et on remarque que le changement d’heure nous est bénéfique : il est en réalité 4 h, c’est plus raisonnable comme heure. Noémie ressent un petit coup blues de retour. On décide de l’emmener à la garderie pour retrouver ses copains, mais la voiture n’a pas de plaques et les vélos sont encore en pièces détachées dans les cartons. On arrive tout de même à trouver deux autres vélos, à sortir le petit siège de Noémie d’un carton, et départ pour 35 minutes de vélo jusqu’à Champvent. On déchante un peu. Ce matin-là, il y a du givre et on a bien froid. On attrape même le rhume, mais on est heureux de retourner sur les vélos !
On n’est pas au bout de nos surprises, voilà qu’il se met à neiger. Noémie est aux anges : « C’est l’hiver ! s’exclame-t-elle.
- Hum, non c’est le printemps... »
Nous qui croyions y avoir échappé. On s’enferme dans l’appartement et en regardant la neige tomber, on gère la paperasse qui s’est accumulée. On regrette un peu les cocotiers !