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Anecdotes de voyage

Chaque voyage comporte son lot d’anecdotes, surtout lorsqu’on se déplace à vélo. En voici un échantillon :


- Notre convoi attise la curiosité des autochtones. Sur la route, on ne compte plus ceux qui se dévissent la tête après nous avoir dépassés pour pouvoir nous observer plus longuement. Certains dévient dangereusement de leur trajectoire, comme ce curieux en scooter qui, tout en nous regardant, s’est ramassé une branche en pleine tronche.


- Nous nous arrêtons dès que nous apercevons une place de jeux, afin que Noémie puisse se défouler. Celles-ci se trouvent principalement dans les cours d’école. Noémie profite des infrastructures sous les regards amusés des écoliers. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’elle décide de faire ses besoins au milieu de la cours. Nous nettoyons vite fait et partons sans demander notre reste.


- Dans une chambre d’hôtel, une araignée de la taille de la main se balade sur le carrelage. Ecraser des cafards faisant désormais presque partie de notre quotidien, nous ne sommes pas encore assez aguerris pour affronter les araignées géantes. Nous la signalons à la réception qui nous envoie le jeune gardien de l’hôtel. Ce dernier, armé d’un gros élastique, dégomme le prédateur d’un seul tir.


- Nous tournons dans une ville vietnamienne à la recherche d’une chambre où dormir. On se trompe de chemin, les Guesthouses sont inexistantes… on galère. Je tourne un peu sec pour prendre un petit chemin et m’extirper du trafic. Je n’avais pas planifié que mon convoi était si long et la remorque heurte un haut trottoir et se renverse. Paniqués, nous courrons vers Noémie. Surpris, nous nous rendons compte que la petite ne s’est même pas réveillée et souhaite que nous la laissions tranquillement dormir. Ouf !


- A Sihanoukville, au sud-ouest du Cambodge, un secteur est connu pour ses singes en liberté. L’un deux se permet de fouiller dans nos affaires. M’approchant pour le faire déguerpir, le primate montre les dents et s’avance rapidement vers nous. Je tente un low-kick que l’animal esquive. Heureusement, mon mouvement le fait fuir et nous faisons de même !


- Un chien renifle mon vélo. Nous l’observons sans plus y prêter attention jusqu’à ce qu’il lève la patte et urine sur une de mes sacoches. Enervé, je le fais déguerpir. Quelques minutes plus tard, d’autres chiens rappliquent et reniflent à l’endroit même où le premier s’est soulagé. Puis, l’un d’eux lève lui aussi la patte. Excédé, je chasse tous les chiens du secteur en hurlant.


- Nous buvons un verre dans un café touristique au bord d’un lac. Il est temps de partir et je me lève pour payer nos consommations. Sans me poser de questions, je donne l’argent au premier type au faciès cambodgien. Celui-ci me sourit et transmet les dollars au tenancier. Je comprends quelques instants après que cet honnête homme est en fait un chauffeur de tuk-tuk qui n’a rien à voir avec l’établissement, d’où les gloussements amusés du touriste à côté de moi.


- Nous roulons depuis plusieurs dizaines de kilomètres. Il fait chaud, ça monte et descend sans cesse et nous avons faim. Une végétation clairsemée sur une terre rouge fait office de paysage. A part des camions roulant à vive allure sur une route poussiéreuse criblée de nids-de-poule, il n’y a rien. Soudain, tel le messie, un vendeur de donuts en scooter croise notre chemin. Nous crions afin qu’il s’arrête. Il fait demi-tour et nous nous régalons. Quelques minutes plus tard, flairant le filon, un vendeur d’épi de maïs grillés fait halte. Notre repas donut-maïs englouti, nous reprenons des forces pour terminer cette dure journée.


- En arrivant devant notre hébergement, nous sommes accueillis par un des employés frappant au marteau un serpent. D’un commun accord, nous décidons de ne pas souper ici ce soir.


- Nous décidons de nous reposer quelques jours sur l’île de Koh Rong Sanloem, au large des côtes cambodgiennes. Juste avant d’embarquer sur le bateau, nous réservons un hôtel sur l’île. Nous avons quelques petites frayeurs lorsque les matelots, aguillés sur une mince planche de bois, chargent nos vélos. Mis à part la tong d’un des marins, rien n’est tombé à l’eau. Arrivés sur l’île, nous constatons que les hôtels sont répartis sur le bord de mer et que le seul moyen de les rallier est la plage. Evidemment, notre hébergement est situé à l’extrémité opposée, soit à plus de 3 kilomètres. Nous tentons donc de pousser nos vélos dans le sable sous le regard perplexe des vacanciers. 300 mètres plus loin, suant et geignant, nous demandons une chambre au premier hôtel venu et annulons le premier.


- L’idée est de prendre le train de Sihanoukville à Phnom Penh. Nous demandons à l’employée du guichet s’il est possible d’embarquer dans le train nos vélos et notre remorque. Elle semble sceptique, baragouine en khmer, fait des téléphones et discute avec ses collègues. On commence à se dire que l’on va devoir affronter la grande route nationale bardée de camions, lorsque l’employée revient vers nous pour nous annoncer que ça fera 2 dollars par vélo pour 7h30 de voyage. Nous comprenons dès lors que les discussions portaient davantage sur le prix que sur la possibilité d’embarquer nos vélos : le train étant muni d’un wagon prévu pour transporter des marchandises en tout genre. Au Cambodge tout est réalisable, du moment qu’on paie, et encore, les montants sont dérisoires.


Remarque : Toutes les photos du voyage sont en meilleure qualité et en grand format dans les galeries, sous la rubrique « Asie du sud-est ».


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