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Immersion vietnamienne

Nous nous familiarisons gentiment avec la culture vietnamienne qui est très éloignée de la nôtre. On avait déjà noté leur conduite à coups de klaxons et on commence à s’y faire. La règle d’or : ne pas changer d’avis lorsque l’on a décidé d’une direction. Mais il n’y a pas que leur conduite qui nous interpelle. Vous les verrez sur leur scooter par 32 degrés avec de longues manches, des gants, des pantalons et des masques aux motifs variés. Ce n’est pas le froid qui leur impose cet accoutrement mais le soleil et la poussière du trafic. Les femmes s’équipent même d’une sur-jupe spécialement conçue pour aller en deux-roues.

Concernant la gastronomie vietnamienne, celle-ci est incroyablement variée. Il est inconcevable pour eux de manger du riz nature. Chaque plat vietnamien est composé d’une multitude d’ingrédients. Dans le célèbre Phở, on trouve: des nouilles de riz (la forme est au choix : vermicelles, tagliatelles ou cornettes), toutes sortent de légumes (salade, oignons verts, choux chinois), des épices (notamment un poivre délicieux) et la touche finale, des morceaux de viandes et de poissons, qui j’espère ne servent qu’à donner du goût car ils ne sont pas très ragoutants (parfois il y a encore des poils et des os) ; le tout flotte dans un bouillon. Et quand on en a marre des nouilles, il y a les omelettes et les sandwichs baguette-pâté. Aussi surprenant que ça puisse paraître, ils connaissent ces mets à la française, sans doute des restes de la colonisation. Quant aux boissons, dès que tu t’assois dans un restaurant, les serveurs t’apportent immédiatement un verre de ce qui semble être du thé vert avec plein de glaçons : assez amer mais rafraichissant. Le café vietnamien est servi avec du lait condensé, très sucré et bu de préférence froid. Ils sont également friands du jus de canne à sucre produit grâce à une machine manuelle dans laquelle des rouleaux écrasent la canne. On en voit souvent au bord de la route. A savoir que l’on peut tout consommer à l’emporter au Vietnam; il y a un sachet en plastique pour chaque met. On a par exemple bu du jus de noix de coco dans un sac en plastique avec une paille, le tout fermé par un élastique.

Ils ne parlent ni l’anglais, ni le français. On fait des mimes et des dessins. C’est assez rigolo et ça amène parfois des quiproquos. Une fois, nous voulions commander un chocolat chaud et nous avons reçu un bol rempli d’une sorte de thé au lait avec des guimauves et un flan qui y flottait.

L’humour des vietnamiens est également très particulier ; c’est un mélange entre la chamaillerie et la provocation. Par exemple, ils prennent le doudou de Noémie et font semblant de le garder. Ça les fait beaucoup rire mais Noémie n’apprécie pas toujours. Ils ont une fascination pour les enfants européens à cause de leur nez qu’ils trouvent trop mignon car non aplati comme le leur. Tout le monde cherche à attirer l’attention de Noémie qui ne sait pas toujours comment réagir.

Nous avons dormi chez des Vietnamiens en pleine campagne. Nous avons été très bien reçu, la politesse est le mot d’ordre. On observe des traits communs aux maisons vietnamiennes : un portail en fer forgé avec des dorures, des colonnes en pierre à l’avant de la maison pour les plus riches, un salon ouvert sur l’extérieur, voire complètement dehors, du carrelage composé de grandes dalles de pierres claires toujours très propres car on ne rentre pas avec ses chaussures. Ils ont un grand amour des plantes et des fleurs. Chez notre hôte la douche se trouvait dehors, entourée de végétation. Cependant dans les hôtels que nous avons fréquentés, la cabine de douche se situe à même le sol des toilettes et ces dernières sont souvent équipées d’une douchette pour se laver les fesses.

Le Vietnam que nous voyons depuis nos vélos n’est pas très beau. On imagine de belles rizières, mais on n’en a pas vu beaucoup. Il y a aussi des monocultures de fruits (oranges, fruits du dragon et bananes). Quand on quitte les grands axes et qu’on arrive sur les petits chemins de terre, le long des couloirs d’irrigation, ça devient plus joli et plus calme. C’est en général des culs-de-sac qui conduisent jusqu’aux habitations. Il y a des jardins avec des plantes exotiques, des maisons sur pilotis, des barques et des coqs colorés. Nous avons également admiré les temples bouddhistes. On les reconnaît à leur portique à la chinoise, orné de dragons. Lorsque l’on s’y aventure, sur la pointe des pieds (on ne sait pas vraiment si c’est autorisé), on se balade dans des jardins magnifiques où de grandes statues blanches semblent être en train de converser. Il y a une forte odeur d’encens et les fidèles s’adonnent à la prière.

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