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Hô-Chi-Minh

Hô-Chi-Minh-Ville est la plus grande ville du Vietnam, 8.5 millions d’habitants et 5 millions de scooters. Ceux-ci transportent parfois 4 personnes et tout type de marchandises : bouteilles, poulpes en sachet, table, échelles, écran plat,... Le casque est obligatoire depuis peu, mais pour les adultes uniquement ! Les enfants installés sur une petite chaise aménagée ne s’en plaignent pas. Le scooter est comme une seconde maison. Leur propriétaire y mange et y dort. Le trafic est très intense. Les feux aux passages piétons sont secondaires, pourtant, personne ne s’énerve, tout le monde trouve sa place. Quand tu es piéton, inutile d’attendre, les véhicules ne s’arrêtent jamais. L’astuce est d’avancer lentement sans jamais reculer, tout en se faisant contourner par le flot incessant de deux-roues. D’ailleurs, nous sommes les rares piétons, le moindre déplacement est fait en scooter.

Dans le but de me familiariser avec le trafic avant notre départ de la métropole et de me déplacer plus rapidement qu’à pied, je m’essaie au vélo, seul, sans sacoches, avec un gilet jaune fluo et mon casque vissé sur la tête. Je ne sais pas si ce dernier est obligatoire à vélo, mais le bon sens m’incite à le porter. J’ai d’abord un peu d’appréhension, mais celle-ci est vite estompée. Je m’élance sur la route et m’intègre rapidement au flux de véhicules. Comme tout le monde, je grille les feux. Et ça marche plutôt bien ! Cependant, sur une dizaine de kilomètres parcourus, j’estime à 5 % ma diminution irrémédiable de capacité pulmonaire. Exercer un effort physique au milieu de centaines de pots d’échappement me fait suffoquer et je dois prendre garde à ne pas m’y brûler les mollets. D’ailleurs, les Vietnamiens portent un masque pour se protéger des particules fines qu’eux-mêmes produisent, mais je doute de leur utilité, parfois ce n’est qu’un simple foulard. Il y a 20 ans, le vélo était roi. La croissance économique étant passée par là, les déplacements sont désormais motorisés. Heureusement, un espoir demeure pour les poumons des Saïgonnais : le vélo électrique. On n’en a vu quelque-uns, mais leur présence est pour l’instant symbolique.


Hô-Chi-Minh-Ville ne se résume pas à son flux incessant de scooters, et heureusement. Les gens sont très accueillants et serviables. Lorsque je me suis attelé à remonter nos vélos, trois Vietnamiens travaillant dans notre hôtel se sont précipités pour m’aider. Ils apprécient également beaucoup les enfants, en témoignent les nombreux sourires adressés à Noémie. Côté visites, le palais de la réunification, la poste centrale, la cathédrale Notre-Dame et le musée des vestiges de la guerre valent le détour. Arrivé à ce dernier, on m’oriente sur un parking spécial motos/vélos. Trois agents de sécurité y montent la garde. Je suis rassuré que mon vélo ne risque rien et ce pour la coquette somme de 4 centimes… Pour visiter ce musée, il est nécessaire d’avoir le coeur bien accroché : les photos des combats et de tortures sont crues, sans parler des ravages de l’agent orange. Les fœtus mal développés contenus dans des bocaux sont particulièrement poignants. A la fin de la visite, des victimes en chair et en os vendent des bijoux fabriqués par leurs soins. Bref, musée qui vaut la peine malgré la propagande anti-américaine omniprésente.


Un autre aspect intéressant de la ville ce sont ses nombreux cafés. On y trouve des « Starbucks » mais également leurs propres cafés qui ont parfois des décors surprenants. Dans l’un d’eux, il y avait une salle dans laquelle les clients sont invités à enlever leurs chaussures et à se rendre à leur table en marchant sur du sable. Souvent, une fontaine ou un bassin trône au milieu de la salle et certaines fois, il y a même des poissons rouges… ça amène un peu de fraîcheur ! Sans compter que le café vietnamien est délicieux.


Demain, départ pour le delta du Mékong !

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